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  • Photo du rédacteurAxel Guibourg

Dégradation orageuse du 7 septembre 2022

Dernière mise à jour : 27 janv.

Ce mercredi 7 septembre au soir, un balayage orageux est annoncé pour l'ensemble du Sud de la France. Des orages potentiellement forts, porteurs de très fortes pluies et de brutales bourrasques sont redoutés. Avec ma conjointe, nous décidons de commencer notre interception par l'Hérault, sur un point de vue proche de Montpellier. Arrivés là-bas, le temps est très humide. En effet, au Sud de la ligne orageuse principale, de nombreuses cellules prennent naissance depuis la côte pour venir rapidement fusionner avec le système orageux principal. Les nuages bas sont nombreux et une forte activité électrique essentiellement sous forme d'intra-nuageux et d'inter-nuageux est observée. Quelques gouttes tombent, mais nous ne sommes pas au cœur de l'orage. Par moments, quelques impacts de foudre tombent à proximité du Pic Saint-Loup.



Très rapidement, le système orageux s'approche avec une pluie de plus en plus régulière. Nous devons nous décaler. Nous allons donc nous placer près de l'Etang de Pérols, entre Carnon et Palavas. Nous ne restons pas plus de cinq minutes, étant donné qu'un arcus était déjà en train de balayer une bonne partie du lac. Je réussis tout de même à capturer un impact de foudre proche à l'avant de la structure nuageuse qui occasionnera dans la minute un front de rafales qui nous a bien rafraîchi.



Nous évacuons l'Hérault pour nous décaler en direction de la Crau et du Marseillais pour faire un dernier replacement à l'avant. Le voyage est tourmenté en raison d'une très forte pluie battante et de violentes rafales. Les aquaplanings s'enchaînent sur l'autoroute. Ce n'est qu'à partir d'Arles que la pluie se calme et que la température augmente. Nous montons sur un point de vue près de Vitrolles pour observer l'approche du système orageux. Mon ami Yannick, que j'ai eu la chance de croiser sur ce spot, et moi-même, avons espoir de voir naître sur l'Etang de Berre des cellules isolées qui pourront produire des impacts de foudre ramifiés avant de fusionner dans la ligne orageuse en approche. Sur le radar, en effet, une cellule vient de se former, mais elle n'est pas assez active pour produire une quelconque activité électrique. Il faut attendre qu'elle soit arrivée sur le Pays d'Aix pour produire les premiers éclairs. Petite déception pour nous tous et il faut déjà évacuer, car la ligne orageuse est proche.


Avec ma conjointe, nous décidons de laisser passer l'orage parce que l'avant de celui-ci n'est pas tellement esthétique. Nous profitons du passage de l'orage pour faire un plein et rouler dans les tunnels de Marseille, à l'abri de la pluie. A la sortie de l'agglomération, nous décidons de nous poster sur la route des crêtes, aux Calanques, avec la vue sur La Ciotat. Il pleut encore un peu, mais le ciel devient progressivement étoilé. Je pose mon appareil photo quand un impact de foudre extranuageux tombe à proximité. Malheureusement, il est tombé trop à droite, sur le port de La Ciotat.




Une fois l'orage plus éloigné, le ciel est bien clair, ce qui favorise l'observation de l'évolution orageuse. De la bonne mousse comme on les aime, et quelques fois de beaux impacts de foudre qui illuminent toute la structure nuageuse. Un joli bourgeonnement nuageux est en train de s'alimenter sur la pointe Sud du système orageux. Il ne flashe pas encore, mais cette poussée convective est à surveiller, car elle peut donner à tout moment un impact de foudre extra-nuageux.



Un imposant pileus s'étend au sommet du monstrueux cumulonimbus. Ce type de nuage se forme par la présence d'un cumulus ou d'un cumulonimbus en plein développement. À partir des forts vents verticaux, qui permettent de former l'orage, l'air stable, au contact d'un fort contraste de température, va se condenser et former cette mince couche nuageuse.



L'alimentation au Sud du système présente ses premiers flashs sous forme d'intra et d'inter-nuageux. Cette chantilly met l'eau à la bouche. D'autant que ce nuage pourra donner rapidement d'impressionnants impacts de foudre.



Les flashs sont de plus en plus puissants, mais les impacts de foudre extra-nuageux sont pour le moment inexistants. Mais je garde espoir. Le littoral varois et la Rivera sont des régions friandes de ce type d'activité électrique.


Et voilà un premier impact de foudre, tandis que le calvus se transforme en capillatus. Cependant, il n'est pas très extra puisqu'une grande partie du canal se produit à l'intérieur du nuage.



Le bouillonnement convectif bien développé s'excite en matière de foudre. Les extra-nuageux restent pour le moment inexistants.


Et ça y est, les impacts de foudre extra-nuageux finissent par tomber au Nord-Ouest du système orageux.



Un nouveau puissant impact de foudre bifide tombe. Faute de réglage face à la forte intensité de la foudre, la photographie est ratée et irrécupérable.



À peine le temps de corriger mes réglages, le plus bel impact de foudre de la soirée tombe. Il s'agit d'un éclair extra-nuageux à cinq canaux principaux.



Le spectacle touche à sa fin avec ce dernier impact extra-nuageux qui tombe face à nous. L'activité électrique se calmera par la suite, et quant à nous, nous aurons deux heures de route avant de nous endormir les images plein la tête.



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